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Le terme “geisha” signifie en japonais : « qui pratique les arts ». Autrefois, les jeunes filles étaient forcées à être geisha. Vendues par leurs familles pauvres aux okiya (maisons de geisha), elles se chargeaient de les élever et de les éduquer. Le métier de geisha est officiellement reconnu par le gouvernement en 1779.
Ambassadrices de l'art et du raffinement japonais, les geishas sont des artistes talentueuses et dont le métier consiste à divertir, accompagner et animer avec élégance les banquets et réceptions.
Elles maîtrisent à la fois la danse, le chant, le shamisen (instrument traditionnel japonais), l’art floral et la cérémonie du thé.
Après plusieurs années de formation stricte (quasi militaire) au sein d’une okiya, la geisha confirmée maîtrise tous les arts qui lui ont été éduqués.
La geisha est formée pendant près de 5 ans au sein d’une okiya (置屋 - maison des geisha). Elle est alors formée par une okāsan (お母さん - la « mère »), qui lui apprend les arts et la discipline.
La maiko (apprentie geisha) vont notamment apprendre à maîtriser les arts traditionnels japonais comme la danse, le chant, la poésie, la littérature, la composition florale, les instruments. Elle doit aussi maîtriser l’habillement, le maquillage et les manières de se tenir, marcher et s’asseoir avec grâce et raffinement. Au cours de sa formation, la maiko tend généralement à se spécialiser dans un art qu’elle affectionne particulièrement.
L’apparence physique de la geisha est primordiale. Elle est rigoureuse et codifiée, respectant le moindre détail. La coiffure, le maquillage, le kimono ou encore les chaussures permettent de définir l’âge, le rang et le niveau d’expérience d’une geisha.
Par exemple, concernant le maquillage, la maiko a souvent un maquillage plus marqué. Le visage est recouvert d’une épaisse couche blanche de poudre de riz, la bouche est teintée de rouge et les yeux de noirs afin de redessiner les sourcils.
En gagnant en âge, la geisha confirmée (geiko), est moins contrainte de se maquiller. Généralement, passé 30 ans, elles laissent place à leur beauté naturelle et réservent le maquillage pour les grandes occasions.
La geisha se doit de respecter toutes les règles strictes sur les vêtements et le maquillage qu’elle mettra. Elle consacre donc beaucoup de temps pour prendre soin de son apparence, passant plusieurs heures chaque jour pour s’habiller, se coiffer et se maquiller.
Elle sort de chez elle en fin de journée, vers 17h30, pour rejoindre le lieu de rendez-vous (souvent des ochaya - maisons de thé japonaises) où sont organisées soirées et réceptions.
Ses clients sont principalement des personnes fortunés, hommes d’affaires ou politiques, ou encore des touristes, tous prêts à payer de grandes sommes pour passer du temps avec elle.
La geisha vit souvent dans une okiya (maison de geisha) réparties dans des quartiers appelés hanamachi (花街 - “rue des fleurs”).
Les geishas et maiko se trouvent donc dans des villes comme Tokyo et Kyoto, dans les quartiers de Gion, Pontocho, Miyagawacho, Kamishichiken et Shimabara.
La geisha va généralement se faire discrète, éviter les rues bondées et ne s’arrête pas pour discuter avec les passants. En effet, elle est rémunérée en fonction du temps passé avec ses clients et ne perd pas une minute.
En tant que touriste, il est recommandé de respecter la culture et la geisha en évitant de la suivre ou de la mitrailler de photos.
Le métier de geisha est souvent assimilé à tort à la prostitution, surtout pour les pays occidentaux. Étant accompagnée de clients fortunés, la geisha ne va pas pour autant vendre son corps. Cette dernière est une ambassadrice de l’art japonais et doit garder une bonne réputation pour son okiya. Elle doit donc uniquement divertir le client par son talent d’artiste, sa conversation et sa bonne compagnie.
Dans le passé, les geishas travaillaient dans le même quartier que les prostituées, mais n'effectuaient pas la même profession. Elles avaient même tendance à leur faire de l’ombre.
De plus, le préjugé s’est installé lors de la Seconde Guerre mondiale, lorsque certaines femmes de joie s’habillaient en tenue de geisha pour séduire les soldats américains. Ces derniers les appelait donc “geisha girls”, expression qui a propagé cette fausse idée. Enfin, le nom “boules de geisha” en français est trompeur, car il associe la geisha à l’idée de sexualité.
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